Associer le rhum à la figure maléfique du diable pourrait vous étonner. Et pourtant...

C'est bien l'origine du nom Guildive, qui est issu de l'anglais Kill devil («tue diable»), qui désignait au 18ème siècle les alcools de canne à sucre.

Noire, verte, bleue, rouge ou jaune, la couleur de la canne a son importance, car le rhum en reflètera la couleur à travers son arôme.

D'une quarantaine de distillerie au XIXème siècle, l'Ile Maurice en dispose aujourd'hui d'une dizaine, qui ont bénéficié de siècles de savoir-faire dans la production de rhum pour obtenir les meilleurs crus.

Le développement de la production de la canne à sucre au fil des occupations hollandaise, française puis anglaise ont favorisé la fabrication du rhum mauricien, à partir de la mélasse pour le rhum traditionnel, ou du jus de canne pour le rhum agricole.

Du fort degré de 93% imposé par la loi depuis 1933, modifiée en 2001, le rhum a heureusement évolué vers une gamme renouvelée et bien plus qualitative et aromatique.

C'est donc sur cette base que de nouveaux rhums de qualité ont été créés à la fois par les anciennes et les nouvelles distilleries de l'Ile Maurice.

Ainsi les rhums mauriciens se sont fait connaitre à l'étranger par l'augmentation progressive des exportations, dont le volume a doublé depuis 2010.

Traditionnel (les distilleries historiques), arrangé ou épicé, et agricole (les nouvelles distilleries), le rhum mauricien a glané de multiples récompenses sur les concours internationaux.

Ainsi, les amateurs reconnaissent aujourd'hui l'identité et la créativité de ces délicieux rhums, ne se contentant plus du classique rhum blanc pour les déguster en apéritifs, cocktails et digestifs.

On compte aujourd'hui de jeunes distilleries sur le marché du rhum, notamment Chamarel, Labourdonnais ou encore St Aubin.